Animation, dessin animé... le secteur recrute, les étudiants sont très recherchés

Angoulême : la bonne santé du dessin animé - Le plein emploi, ou presque ! Dessins animés, courts et longs-métrages : la filière de l’animation embauche à tour de bras. « Nous recevons trois offres d’emploi par étudiant »

Animation, dessin animé... le secteur recrute, les étudiants sont très recherchés

    Avec ses dizaines d’écoles et de studios d’animation, Angoulême a tout misé sur l’image. L’industrie recrute et va même chercher les jeunes talents jusque sur les bancs de l’école.

    Le plein emploi, ou presque ! Dessins animés, courts et longs-métrages : la filière de l’animation embauche à tour de bras.

    « Nous recevons trois offres d’emploi par étudiant », assurent Marie et Thomas Debitus, les fondateurs de l’ Atelier, une école basée à Angoulême (Charente). Place forte de la bande dessinée avec son festival international (45e Festival International de la Bande Dessinée d'Angoulême, du 25 au 28 janvier 2018), la cité charentaise s’est aussi taillé, en moins de deux décennies, une solide réputation au cœur de l’industrie mondialisée de l’animation. Douze écoles y forment près de 1 200 étudiants, des jeux vidéo à l’animation, en passant par la réalité virtuelle. Angoulême compte également une quarantaine de studios à l’origine de jolis succès comme « Ma vie de Courgette » ou « Oggy et les Cafards ».

    Pour attirer ces professionnels et relocaliser leurs productions en France et en Charente, le territoire a tout misé sur les secteurs clés de l'image et créé le Pôle Image Magelis, un syndicat mixte alliant région, département et agglomération d'Angoulême. Cet écosystème, favorisé par le faible prix de l'immobilier local, séduit les investisseurs. Couplé à des crédits d'impôts nationaux accordés au secteur et à l'engouement international pour les films d'animation, il a ainsi fait exploser la demande de talents. Résultat : les studios peinent à recruter !

    Une renommée mondiale

    « C’est hallucinant. Pour embaucher, nous devons chercher à l’international », détaille Anthony Combeau, le directeur de 2 Minutes, studio à l’origine du remarqué « Zombillénium ». PDG de 2D3D, studio ayant travaillé sur « Minuscule », Malika Brahmi consacre, elle, un poste « en interne » aux recrutements et poste des annonces dans le monde entier. Colombiens, Italiens, Moldaves… les nationalités défilent ainsi à Angoulême au gré des opportunités.

    « Il nous faut parfois dix semaines pour boucler un recrutement, c’est très long pour nos besoins immédiats… »

    Car les Français rêvent d’ailleurs, jouent la surenchère et « choisissent leur projet ». « Immédiatement employables »,

    ces étudiants sont courtisés par l’Angleterre, le Canada et jusqu’au graal hollywoodien

    . Même les écoles angoumoisines se retrouvent en concurrence avec les studios du monde entier. Ceux-ci n’hésitent plus à débaucher les jeunes avant la fin de leur cursus ! « C’est parfois compliqué de les garder jusqu’au bout », confirment Marie et Thomas Debitus.

    Les étudiants sont forcément plus sereins, à l’image d’Angèle Suarez et de Théophile Laurent, 23 et 21 ans. « Il y a beaucoup d’a priori sur les écoles d’art. Les familles sont inquiètes de nos choix. Mais il y a du travail dans cette industrie ! » La moitié de ces jeunes devraient rester en Charente, assure l’Atelier. Et c’est bien tout le défi pour Angoulême, résume Malika Brahmi : « être attractif ».

    Notre annuaire des écoles d'arts / musique et cinéma

    Fabien Paillot

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    Economie / Finance / Banque / Comptabilité
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