APB - Quelles études supérieures choisir : une école avec ou sans prépa ?

Intégrer directement une école post-bac ou passer par une classe préparatoire aux concours des grandes écoles est le fruit d’une réflexion indispensable pour la réussite de ses études.

APB - Quelles études supérieures choisir : une école avec ou sans prépa ?

    Un élève de terminale peut choisir de rejoindre une école après son bac pour un cursus de cinq ans, ou de passer d’abord par une classe préparatoire aux grandes écoles (CPGE) puis intégrer une école après concours pour trois ans d’études. Ces deux voies présentent des pédagogies et des ambiances de travail très différentes qui doivent être considérées en regard de ses envies et de ses ambitions, sachant que les grandes écoles les plus sélectives ne recrutent pas juste après le baccalauréat.

    Ecole post-bac : entrer dans le vif du sujet dès la 1re année

    Intégrer une école post-bac est rassurant. Cela donne de la visibilité sur la scolarité et le diplôme, ainsi que sur le lieu de résidence pour les cinq années à venir. « Nos élèves de 1re année découvrent d’emblée les disciplines du management, entrent dans le concret en réalisant des projets de groupe », précise Armand Derhy, directeur de l’ESG management school qui recrute 75% de ses élèves post-bac et 25% après CPGE. Les écoles d’ingénieurs post-bac proposent aussi dès la 1re année de découvrir les technologies, outils et méthodologies de l’ingénieur. « Cela convient à ceux qui, après les années scolaires du lycée, ont envie de commencer leur professionnalisation, d’aborder des disciplines appliquées », confirme Laurent Hua, directeur de l’ECE, école d’ingénieurs qui recrute autant post-bac qu’après CPGE.

    « Un cursus en cinq ans offre de nombreuses spécialisations »

    Pierre Neveu, 18 ans, élève en 1er année de l'ECE à Paris

    Quelles réflexions vous ont conduit à choisir une école en cinq ans ?

    Tout le monde pense aux classes préparatoires. Mais je ne voulais pas me consacrer exclusivement au travail durant deux ans. J’avais envie d’être motivé pour aller en cours et non dégoûté par un rythme trop soutenu, voire une compétition entre élèves. Je ne voulais pas vivre le stress des concours. J’aspirais aussi à une vie étudiante. J’ai néanmoins, par sécurité, postulé en classe préparatoire aux grandes écoles (CPGE) et en école post-bac.

    Qu’est-ce qui vous a convaincu à l’ECE ?

    Je me suis rendu aux journées portes ouvertes et j’ai participé aux journées testing. L’ECE propose aux lycéens de passer deux jours dans la peau d’un étudiant, de suivre des cours adaptés, de réaliser un mini-projet. J’ai beaucoup aimé cette mise en situation. J’ai aussi vu que la spécialisation est progressive, que les choix de majeures sont nombreux et que l’accès à l’emploi et les salaires en premier poste sont bons.

    Qu’est-ce qui vous plaît le plus après un trimestre de cours ?

    La qualité des relations avec les professeurs et celle de l’enseignement. Je suis aussi très content de réaliser des projets en groupe, d’aborder des sujets concrets et des disciplines variées. L’ambiance à l’ECE est excellente, les associations très dynamiques. J’ai trouvé mon équilibre entre travail et vie étudiante. Je sais qu’en travaillant régulièrement, je vais avoir mon diplôme d’ingénieur sans stress.

    A 17 ans, rares sont les élèves qui sont déjà décidés sur leur avenir professionnel. Avant d’intégrer une école pour cinq ans, il faut donc s’intéresser à la variété des options et aux débouchés pour s’ouvrir des portes. Laurent Hua constate que « les élèves qui nous rejoignent pour cinq années ont mené une réflexion sur leurs envies. Ceux qui arrivent après une CPGE préfèrent se donner du temps ».

    Les journées portes ouvertes sont le meilleur moment pour poser ses questions et tester l’ambiance d’un établissement. « Il est important que le discours tenu par l’école ou la CPGE parle à l’élève, qu’il se reconnaisse dans la pédagogie », insiste Laurent Hua.

    Classe préparatoire aux grandes écoles (CPGE) : une méthodologie incomparable

    La CPGE permet de développer des qualités comme nulle part ailleurs : capacités de travail, de concentration, d’analyse et de conceptualisation. Le défi intellectuel est de taille mais gratifiant et surtout reconnu par les écoles et les employeurs. Il existe néanmoins des CPGE de différents niveaux. « Si certaines sont très sélectives, d’autres recrutent à niveau moyen, atteste Bruno Jeauffroy, président de l’Union des professeurs de spéciales (UPS). Il y a de la place pour tous. Les programmes sont nationaux, chacun peut présenter le concours qu’il souhaite à l’issue d’une CPGE. Tout est permis! » Autre atout des CPGE, le nombre de places ouvertes dans les écoles est égal, voire supérieur, au nombre de candidats issus des prépas.

    « Les classes prépas ouvrent les portes des plus belles écoles »

    Léo LASSERRE, 18 ans, élève en maths sup au lycée Paster de Nuilly-sur-Seine (Haut-de-Seine)

    Quels critères vous ont décidé à opter pour une classe préparatoire ?

    Je ne savais pas trop ce que je voulais faire plus tard. A l’aise en sciences, je me suis donc orienté vers la filière ingénieur, une formation généraliste qui laisse le temps de se décider, et qui est aussi rassurante car le placement des jeunes diplômés est bon. J’ai postulé en école en cinq ans et en classe préparatoire aux grandes écoles (CPGE), en pensant que les diplômés passés par les CPGE étaient bien valorisés par les entreprises et qu’elles ouvraient les portes des plus belles écoles.

    Quels sont les atouts de la prépa telle que vous la vivez depuis quatre mois ?

    L’ambiance est bonne contrairement aux idées reçues, comme en témoigne « le clip de la MPSI 1 » sur YouTube. La prépa est un défi personnel, un test pour savoir ce dont on est capable. C’est un univers motivant intellectuellement. Pour ceux qui aiment les mathématiques et la physique, les sujets complexes, il y a matière à s’éclater!

    Comment savoir si la CPGE est faite pour soi ?

    Il est important de se renseigner auprès d’élèves de CPGE pour connaître leur ressenti. Il faut être prêt à beaucoup travailler, à avoir une vie sportive et sociale réduite. Il faut que ce soit un choix personnel, en accord avec soi-même, ses capacités, ses envies. Il faut donc être décidé à vivre deux années denses pour mettre toutes les chances de son côté pour son avenir.

    Choisir une CPGE à son niveau

    Il faut aussi avoir une stratégie de candidature en accord avec sa manière de travailler. « Un élève moyen peut être stimulé par la compétition ou à l’inverse découragé d’être noté sévèrement, constate Bruno Jeauffroy. Ce qui est stressant, c’est de ne pas être à sa place. » Le lycéen doit donc bien se connaître, se renseigner auprès de préparationnaires pour connaître le niveau et l’ambiance des classes. Sur le site de l’APB (Admission-postbac.fr), le professeur conseille de faire un vœu « pour rêver », deux ou trois « raisonnables » par rapport à son niveau et un ou deux en « roue de secours » pour être sûr d’être pris. Enfin, « compte tenu du rythme de travail, soyez attentif au temps de transport pour aller en cours, quitte à choisir une prépa avec internat ».

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