Combien gagne... un volontaire international en entreprise

A 25 ans, Anne Bourduge gagne 2 000 euros par mois en tant que volontaire internationale en entreprise, dans la filiale brésilienne de Turbomeca, à Rio de Janeiro.

Combien gagne... un volontaire international en entreprise

    PAS QUESTION pour cette titulaire d'un mastère en ressources humaines à l'Essec de rester dans l'Hexagone pour commencer sa vie professionnelle. « Je parle l'anglais, l'italien et l'espagnol, et je voulais travailler à l'étranger, pour me spécialiser dans la gestion de carrière à l'international. Mais c'est très difficile de trouver seule. » La jeune femme opte alors pour le Volontariat international en entreprise (VIE)*. Sur le site d'Ubifrance (l'agence pour le développement des entreprises à l'international), un portail permet aux entreprises et aux étudiants de déposer leur candidature. Après six mois de patience, c'est finalement Turbomeca, fabricant de turbines à gaz pour hélicoptère, qui la recrute pour sa filiale de 400 personnes, située à quarante minutes de Rio de Janeiro.

    Salaire : De 1 100 euros à 2 900 euros par mois en fonction des pays.

    « Sur ce site, il y a une usine de réparations et les équipes commerciales pour l'Amérique du Sud. Aux ressources humaines, nous sommes quatre personnes. Je suis analyste en RH. Je m'occupe des expatriés français au Brésil, ainsi que de la communication avec le siège en France. »

    Arrivée en août 2008, Anne Bourduge bénéficie de cours de portugais.

    « Mais j'avais commencé avant de partir. C'est indispensable, car les Brésiliens ne maîtrisent pas tous l'anglais.»

    C'est Ubifrance qui la rémunère. « Ils passent un contrat avec le volontaire et avec l'entreprise, et subventionnent une partie de mon salaire de 2 000 euros.» Cette somme comprend une indemnité logement de 400 euros. « Les loyers à Rio sont très élevés. En fait, je paye 850 euros pour mon deux-pièces à Ipanema. » La jeune Française tire un bilan très positif de son expérience. « J'ai découvert une culture et des relations au travail totalement nouvelles. Dans les réunions, il faut dire que tout va bien, par exemple. Si vous soulevez un problème, tout le monde est très gêné. Et puis les rapports avec la hiérarchie sont beaucoup plus rigides, derrière une apparence chaleureuse et amicale. » Son VIE ne durant que douze mois, Anne Bourduge a commencé à envoyer des CV dans d'autres sociétés françaises implantées au Brésil. « Si je ne trouve rien là-bas, je changerai de pays. Turbomeca a une autre filiale, en Australie. Je n'ai aucune envie de rentrer en France pour l'instant. »

    BÉNÉDICTE ALANIOU

    Article paru dans le Parisien Eco du Lundi 25 Mai 2009

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