Covid-19. Cours en présentiel, échanges internationaux... une rentrée tout en prudence

Les étudiants ont fait leur rentrée presque entièrement en présentiel. Pour les formations, une grande vigilance reste de mise.

Illustration - Crédit photo © P. Cauneau - Audencia
Illustration - Crédit photo © P. Cauneau - Audencia

    Après avoir souvent évolué au cours des dix-huit derniers mois, les contraintes sanitaires ne sont plus si nombreuses au sein des établissements. Dans son interview du 24 août dernier au « Le Parisien-Aujourd'hui en France », la ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation, Frédérique Vidal, mettait fin au suspense sur les conditions d'accueil à l'université. Et contrairement à d'autres espaces recevant du public comme les restaurants, hôtels ou cinémas, le passe sanitaire n'y est pas exigé. Tout comme les jauges, sorties de la liste des obligations. Le but affiché des facs françaises pour l'année 2021-22 est clair : un 100 % présentiel, et « une rentrée la plus normale possible », espèrait Frédérique Vidal.

    Liberté bien surveillée

    Les mesures n’ont pas disparu pour autant et sont de trois types : port du masque obligatoire (pour les étudiants, professeurs et équipes), gel hydroalcoolique à disposition, aération et nettoyage réguliers des salles. Les établissements sont accompagnés au quotidien par le ministère, qui leur donne les informations, conseils et répond à leurs questions, comme le précise Frédéric Meunier, directeur général d’Efrei Paris, école d’ingénieurs : « Plutôt que réinventer la roue, nous suivons les consignes, ce qui facilite grandement notre tâche. » Ses étudiants sont bien présents sur le campus, avec un jour par semaine maintenu à distance, « pour des raisons pratiques et pédagogiques plus que sanitaires », explique encore Frédéric Meunier.

    Quant au passe sanitaire, s’il n’est pas exigé pour suivre les cours, il le sera pour tous les événements organisés dans d’autres lieux recevant du public (conférences, séminaires, lieux culturels ou sportifs…) ainsi que pour la plupart des activités organisées par les associations étudiantes (week-end d'intégration, galas, salons...).

    Nouveau normal

    Dans les établissements, on ne baisse pas la garde. « Nous avons maintenu notre cellule de coordination le lundi matin pour tous les sujets liés au Covid », confie le directeur d’Efrei Paris. Et les réunions autrefois interminables ne durent plus que quelques minutes désormais.

    En dehors des amphis ou des salles de TD (travaux dirigés), difficile d’évaluer le respect des gestes barrières, surtout quand on se trouve dans une grande ville étudiante. Cependant, Thomas Froehlicher, directeur général de Rennes School of Business, a confiance : « Certes, notre ville est connue pour ses soirées festives, mais nous avons aussi la chance d’être dans la région la plus vaccinée de France, où tous les indicateurs Covid sont actuellement au vert », argumente-t-il. Rennes SB a fait une « rentrée complètement ouverte en ayant, qui plus est, dépassé la barre des 5 000 étudiants pour la première fois de [son] histoire », se réjouit-il.

    Flux d'étudiants internationaux

    Pourtant, l’école a préféré maintenir une distanciation physique tout le mois de septembre, échaudée par un foyer épidémique déclenché l’année dernière à la même période sur son campus. « Nous sommes restés très prudents, notamment au regard de notre forte proportion d’étudiants internationaux, venant de pays où le taux de vaccination est variable », note Thomas Froehlicher.

    À partir de cette fin de mois d’octobre, l’alternance entre cours à la maison et en salle s’estompera progressivement, pour « non pas revenir à la normale, mais inventer un nouveau normal ». Car du côté des écoles, il est indispensable de tirer les bénéfices de l’expérience chèrement acquise en matière de digitalisation des enseignements. « Nous devons capitaliser sur les nouvelles pratiques pédagogiques, de télétravail, de développement d’un campus augmenté », énumère Thomas Froehlicher, pour qui la digitalisation dépassera largement le contexte Covid.

    Mobilité retrouvée... en Europe dans un premier temps

    Demeure l’épineuse question des séjours à l’étranger si chers aux étudiants. Là encore, la prudence reste de mise. L’Efrei Paris a décidé d’y revenir étape par étape. « Pour la première fois cette année, le séjour à l’étranger, qui était obligatoire, aura un caractère optionnel », déclare Frédéric Meunier, qui ajoute que plus des trois quarts de ses étudiants sont quand même décidés à partir. Autre anormalité de cette période charnière, ceux qui décideront de s’expatrier en ce premier semestre seront limités à l’Europe. Pour pousser le dépaysement un peu plus loin, il faudra attendre le printemps prochain.

    Le chiffre :

    2,8 M d’étudiants ont fait leur rentrée cette année, dont 1,7 M à l’université

    Source : Mesri, 2021

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