Emploi : les étudiants rêvent d’un poste stimulant et utile, avec un management collaboratif

A l’occasion de la 11ème édition du Prix de l’entrepreneur social et solidaire, le cabinet Boston Consulting Group qui en est à l’origine, publie les résultats d’un baromètre lancé auprès d’étudiants sur ce qu’ils attendent de leur job.

 Ils sont nombreux désormais à vouloir concilier dans leur travail solidarité, utilité sociale et performances économiques. LP/ Elise Pireau
Ils sont nombreux désormais à vouloir concilier dans leur travail solidarité, utilité sociale et performances économiques. LP/ Elise Pireau

    A l’occasion de la 11ème édition du Prix de l’entrepreneur social et solidaire, le cabinet Boston Consulting Group qui en est à l’origine, publie les résultats d’un baromètre lancé auprès d’étudiants de grandes écoles et d’anciens élèves sur ce qu’ils attendent de leur job. La plupart veulent d’abord se sentir utiles.

    200 000 entreprises et structures en France, plus de deux millions de salariés et 10% du PIB… Ces chiffres témoignent du poids de l’Économie sociale et solidaire, cette branche qui regroupe les organisations privées cherchant à avoir un impact social, soit en leur sein soit à l’extérieur.

    Le sens est, de très loin, le critère que recherchent le plus les étudiants

    Ils sont nombreux désormais à vouloir concilier dans leur travail solidarité, utilité sociale et performances économiques.

    « On pressentait qu’il se passait quelque chose autour de l’ESS », explique Quentin Decouvelaere, directeur associé de BCG, cabinet de conseil à l’origine du Prix de l’entrepreneur social (lire encadré). En réitérant cette année pour la deuxième édition son baromètre « Talents » mené avec la Conférence des grandes écoles et l’institut Ipsos, BCG en a eu la confirmation.

    « Le sens est, de très loin, le critère que recherchent le plus les étudiants des grandes écoles et les « alumni »

    , panel d’anciens élèves, composé à 50-50 de moins et plus de 35 ans. Résultat, un étudiant sur deux souhaiterait travailler dans le secteur de l’économie sociale et solidaire et deux « alumni » sur trois. »

    Sont considérés comme primordiaux ou très importants dans le choix de leur métier, pour plus de 9 sondés sur dix, l’intérêt du poste, le fait qu’il soit stimulant mais aussi l’ambiance et le bien-être au travail.

    Des critères jugés plus attractifs que la rémunération. Pas question pour autant de mettre une croix sur celle-ci. Elle demeure un élément jugé important pour 46% des étudiants et 50% des anciens élèves. Bref, travail utile et bonne rémunération sont compatibles, estiment 54% des personnes interrogées.

    Etre utile, innover et contribuer à développer des talents

    sont des éléments susceptibles de rendre fiers aussi bien les étudiants que leurs aînés. Pour ces derniers, avec plus d’expérience et sans doute plus pragmatiques, se rendre utile passe notamment par la création de valeur et d’emploi.

    L’environnement est la cause, au sein de l’économie sociale et solidaire, que les étudiants et anciens élèves placent en tête de celles pour laquelle ils aimeraient travailler, devant l’éducation, l’insertion et le développement ou la santé.

    Seuls 2 jeunes sur 5 rêvent de travailler dans un grand groupe

    Tout cela, étudiants et anciens élèves n'entendent pas le réaliser uniquement dans une petite entreprise ou en créant leur propre société. Pour beaucoup, il est possible de se sentir utile et d'innover dans un grand groupe. Ces attentes s'accompagnent également d'une vision assez nette du type de management souhaité. D'ailleurs le baromètre indique que 63% des étudiants pensent que le type de management n'est pas le même dans l'ESS que dans les autres entreprises ». Autrement dit, la valorisation des qualités humaines passe par un management plus collaboratif que directif. « Le poids de l'équipe est central », commente Quentin Decouvelaere. « C'est un bon mélange entre encadrement et autonomie, poursuit-il. Cela permet à chacun de jouer un rôle au sein d'une équipe. Ce mode d'encadrement, se développe de plus en plus, y compris dans les grands groupes ».

    Pour sa 11ème édition, le Prix de l’entrepreneur social, lancé en 2007 par le cabinet de conseil en stratégie Boston Consulting Group

    (BCG) et dont Le Parisien Eco est partenaire

    a récompensé ce lundi soir Frédéric Bardeau

    (Simplon) , entreprise ayant formé plus de 1500 apprenants aux métiers du numérique en France et à l’étranger. Depuis 2013, l’entreprise a su faire du numérique un levier d’inclusion sociale ave des programmes dédiés aux femmes, aux enfants, aux réfugiés, aux détenus…

    Le jury de 13 membres (Frédéric Dalsace, titulaire de la Chaire Social Business d’HEC, Augustine de Romanet, PDG d’ADP, Isabelle Kocher, DG d’Engie, Maria Novak, présidente de l’Adie, Philippe Wahl, PDG de La Poste...) s’est attaché à ce que l’entrepreneur lauréat conjugue les dimensions sociale et économique, viable et innovante. Les trois autres finalistes sont Eva Sadoun et Julien Benayoun (Lita.co), Dafna Mouchenik (LogiVitae ), et Tristan Lecompte (Pur Projet ).

    Écoles à la une

    Proposées par les écoles partenaires

    Audencia Business School
    Economie / Finance / Banque / Comptabilité
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    Montpellier Business School
    Commerce / Gestion / Management
    Montpellier
    SUP de V
    Commerce / Gestion / Management
    Saint-germain-en-laye