Fille / Garçon, qui part le plus étudier à l'étranger ?

Étude réalisée auprès des étudiants, présentant une description intéressante et étonnante sur les freins ainsi que motivations relatifs à la mobilité internationale des Français.

Fille / Garçon, qui part le plus étudier à l'étranger ?

    La mobilité internationale en France, sous l’angle d’une étude genrée : si les étudiantes sont plus intéressées par les études à l’étranger que les étudiants, elles rencontrent de plus grandes difficultés à partir.

    Rapport d’étude proposé par Campus France, numéro 52, Septembre 2016.

    Des difficultés liées à l’orientation

    Le rapport de Campus France indique que les étudiantes partiraient à l’étranger à 52% sans hésitation si cette possibilité leur était offerte contre 49% pour les étudiants. Pourtant dans les faits, ce sont bien les étudiants qui partent le plus à l’étranger et bénéficient d’une meilleure mobilité.

    Si les femmes représentent 58% des diplômés avec une licence ou formation équivalente, elles sont pourtant significativement moins nombreuses dans les filières des sciences de l'ingénieur. Ces écoles imposent généralement un séjour à l'étranger ; structurellement les étudiantes n'en bénéficient donc pas et sont obligées de trouver d'elles-mêmes une opportunité d'étudier à l'étranger. Elles sont 40% à être assurées d'avoir une expérience à l'international contre 45% pour les étudiants. Elles partent alors de manière plus spontanée que les étudiants : 61% contre 55%.

    La contrainte financière comme facteur déterminant

    L’observatoire Campus France de la Mobilité Internationale met en avant l’impact de la situation financière des étudiantes sur celle des étudiants. Elles sont plus nombreuses à être boursières (29% contre 25%), plus nombreuses à considérer leurs parents dans une situation financière difficile (33% vs 29%) et sont également plus nombreuses à exercer une activité rémunérée pendant leurs études (50% vs 46%). Enfin, 18% annoncent avoir renoncé à des études à l’étranger pour des raisons financières (contre 13% des étudiants masculins).

    De plus, les étudiantes sont nettement plus préoccupées par l’avenir que leurs homologues masculins : 52% contre 40% se disent préoccupées et 25% se disent angoissées par l’avenir, contre 14%.

    En étudiant de plus près le financement des projets de séjour à l’étranger, il apparaît que les étudiantes ont une tendance à surestimer le coût réel d’un séjour, de près de 49%.

    Le séjour moyen est de 6020€ pour 6 mois et une semaine, elles l’estiment à 8952€ d’après le rapport de Campus France. Pour financer le séjour, plusieurs solutions sont envisagées.

    En effet, si les étudiantes sont plus souvent boursières, leurs bourses sont plus limitées que celles des étudiants (2,31K € contre 2,54K €). Si 68% envisagent une aide parentale, 81% y ont réellement recours. Enfin, 70% ont utilisé leurs économies personnelles, et 16% ont dû recourir à un emprunt bancaire.

    Ces différentes inégalités tendent à montrer que les étudiantes, bien que majoritaires dans les études supérieures, bénéficient d'une mobilité internationale moindre que celles des étudiants. Ces barrières reposent essentiellement sur des facteurs financiers malgré la mise en place de bourses, mais également sur des points structurels liés à l'orientation et aux différents cursus privilégiés par les étudiantes. Les étudiantes internationales accueillies en France montrent qu'une meilleure répartition des filières entraîne un meilleur équilibre étudiant/étudiante quant à la mobilité. La parité face à la mobilité étudiante reste à atteindre en France, mais est en bonne voie.

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