Graphisme, design, mode, jeux-vidéo... les écoles de la création au banc d'essai

Quelle formation mène au métier que vous avez toujours voulu exercer ? Le monde de la création est vaste. Suivez le guide pour mieux vous repérer.

Laura Mas Maury Diplômée de l’Institut de l’internet et du multimédia (IIM) en jeux vidéo, Paris-La Défense.
Laura Mas Maury Diplômée de l’Institut de l’internet et du multimédia (IIM) en jeux vidéo, Paris-La Défense.

    Il en existe des publiques et des privées, préparant à des métiers aussi différents que styliste ou développeur. Pour chaque type d'études, Le Parisien Étudiant a sélectionné les formations les plus reconnues par le monde de l'enseignement et la profession. Comme toujours, mais plus encore en temps de crise, la marque de l'école et sa réputation jouent beaucoup aux yeux des recruteurs. Cependant, il n'y a pas que les très grandes écoles qui méritent d'être regardées. Nombre de formations solides ont émergé ces dernières années, poussées par l'essor du digital.

    Graphisme

    Les références :

    Ensad (École nationale des Arts Décoratifs), Beaux-Arts, école Estienne, école Boulle, Ensamaa-Olivier de Serres, Penninghen. Les challengeurs : École de design Nantes-Atlantique, LISAA (L’Institut supérieur des arts appliqués), ECV, École Duperré Paris, MJM Graphic Design.

    Métiers visés :

    Graphiste, illustrateur, maquettiste, directeur artistique, webdesigneur.

    Zoom sur : Lisaa (L’Institut supérieur des arts appliqués)

    Sites :

    Paris, Rennes, Nantes, Strasbourg, Bordeaux, Toulouse

    Niveaux :

    Année préparatoire (1 an), bachelor (3 ans), master (5 ans)

    Spécialités :

    Design graphique, animation, mode, architecture d’intérieur

    Tarif :

    De 7 690 € à 11 600 € par an selon le niveau et le campus choisi

    Admissions :

    Moins de 28 ans (ou plus sur dérogation), entretien de motivation portant sur la culture générale artistique et la présentation de travaux personnels

    Design

    Les références :

    ENSCI-Les Ateliers, Strate école de design, École de design Nantes-Atlantique, Arts Décoratifs (Ensad), Ensaama-Olivier de Serres.

    Les challengeurs :

    École Camondo, École de Condé, École supérieure de design de Troyes, Esaig-École Estienne.

    Métiers visés :

    Designeur, directeur artistique, scénographe, architecte d'intérieur, motion designeur.

    Zoom sur : Strate école de design

    Sites :

    Sèvres, Lyon, Bengalore (Inde), Singapour (Malaisie)

    Niveaux :

    Programme Grande école en 5 ans, et plusieurs bachelors en 3 ans (Modeleur 3D) et masters.

    Spécialités :

    Design produit, d’interactions et d’espaces, mobilité

    Tarif :

    De 8 950 à 9 950€ pour le cursus design et modelage 3D et 13 700€ pour le mastère Innovation & design

    Admissions :

    Accessible après une année préparatoire (Manaa), ou en admission parallèle après un bac +2 (BTS), bac +3 (bachelor, licence)

    « Un designeur doit explorer et connaître différentes cultures »

    3 questions à Louise Tissot Étudiante en master Smart Cities, Strate École de Design, Paris

    Pourquoi avez-vous choisi le design ?

    Pendant mes années de lycée, j’habitais à Shanghai, en Chine. J’avais déjà l’idée de me tourner vers le design, un domaine très vaste, et puis j’ai fait un stage d’été chez Strate pour améliorer ma technique de dessin. J’avais déjà un coup de main, mais pas de bases très solides. Par la suite, je me suis inscrite, j'ai passé un entretien vidéo, et j’ai été admise.

    Comment se déroulent vos études ?

    Cela s’est bien passé dès le départ. Je connaissais très peu Paris, mais j’ai eu la chance de rencontrer des étudiants venus de tous les continents, ce qui, pour moi, est extrêmement important. Un designeur doit explorer et connaître différentes cultures, cela fait partie de son métier. Les premières années chez Strate nous permettent de découvrir beaucoup de champs différents

    du design : design de produits, bien sûr, mais aussi mobilité, interactions, identité des marques, etc. Le tout avec des professeurs qui sont avant tout des professionnels. Comme je trouve tous ces domaines passionnants, j’ai choisi le master Smart Cities.

    En quoi consiste-t-il ?

    Il permet de voir les choses de manière transversale, en prenant en compte tous les aspects de la vie des gens : leur manière de se nourrir, se déplacer, travailler, étudier, etc. C’est aussi un master enseigné entièrement en anglais, ce qui m’a tout de suite attirée. Pour la suite, je ne ferme aucune porte, mais j’ai très envie de voyager. Une idée parmi d’autres est de travailler au service d’une grande ville « intelligente » et d’y apporter ma touche. Singapour fait figure de modèle, alors pourquoi pas là-bas ? Mais les opportunités me conduiront peut-être ailleurs…

    Mode

    Les références :

    L’Institut français de la mode, Esmod International, l’Atelier Chardon-Savard, ou ESAA-Duperré. Les challengeurs : Studio Berçot, Mod’Art, Sup de Mode.

    Métiers visés :

    Styliste, designeur textile, costumier, directeur artistique, directeur de collection.

    Zoom sur : Esmod International

    Sites :

    Paris, Bordeaux, Lyon, Rennes, Roubaix, et des écoles dans 13 pays

    Niveaux :

    Tous types de formations, des cours du soir jusqu’au niveau 7 RNCP (équivalent d’un master dans le monde professionnel)

    Spécialités :

    2 filières : fashion design pour la création, fashion business pour le management, marketing, vente…

    Tarifs :

    De 9 450 € à 12 900 € par an

    Admissions :

    Procédure d’admission variable selon les niveaux

    Audiovisuel/Animation

    Les références :

    Rubika Valenciennes, Gobelins, MoPa (Motion picture in Arles), Esma (École supérieure des métiers artistiques), Esra (École supérieure de réalisation audiovisuelle).

    Les challengeurs :

    Université Paris 8, Ican (Institut de création et d'animation numériques), Isart Digital, IIM (Institut de l'internet et du multimédia), 3iS, école Emile Cohl.

    Métiers visés :

    Animateur 3D, motion designer, designeur UX, superviseur effets spéciaux.

    Zoom sur : IIM (Institut de l’Internet et du Multimédia)

    Site :

    Paris-La Défense

    Niveaux :

    De bac à bac +5 : année préparatoire, bachelor, mastère, MBA Video Game Management

    Spécialités :

    Animation 3D, jeux vidéo, communication digitale et e-business, développement web, création et design

    Tarifs :

    7 700 € par an - 9 900 € pour le MBA

    Admissions :

    Dossier de candidature et entretien sur www.iim.fr

    Jeux vidéo

    Les références :

    Supinfogame Rubika, Cnam-Enjmin, Isart Digital, IIM. Les challengeurs : Gobelins, 3iS, Ican, école Émile Cohl et l’IUT de Bobigny.

    Métiers visés :

    Game designeur, level designeur, infographiste 2D/3D, développeur/programmeur.

    Zoom sur : Ican (Institut de création et animation numériques)

    Site :

    Paris

    Niveaux :

    De bac à bac +5 : bachelors et mastères

    Spécialités :

    Game design, animation 3D, infographie, webdesign

    Tarifs :

    De 6 730 € à 7 340 € par an

    Admissions :

    Concours en ligne, admissions possibles directement après le bac ou après un premier niveau de diplôme (BTS, licence, etc.)

    « Au fil de mon cursus, les jeux vidéo sont devenus une évidence »

    Témoignage de Laura Mas Maury

    Diplômée de l’Institut de l’internet et du multimédia (IIM) en jeux vidéo, Paris-La Défense

    Vous venez de finir votre cursus. Que faites-vous à présent ?

    J’ai eu la chance d’être embauchée suite à mon stage de fin de 5e année à l’IIM. Aujourd’hui, je suis level designeuse, c’est-à-dire chargée de concevoir des niveaux de jeux vidéo et l’environnement dans lequel le joueur évoluera. C’est un métier passionnant et, justement, si j’avais un conseil à donner aux jeunes qui rêvent de travailler dans ce secteur, c’est de bien différencier le plaisir de jouer et l’envie d’y travailler. On associe beaucoup jeux et plaisir, mais croyez-moi : les produire n’est pas tous les jours marrant !

    Comment avez-vous choisi cette voie ?

    C’est une voie qui reste méconnue de la plupart des professeurs de lycée, conseillers d’orientation, voire de vos proches, dont certains ne prennent pas très au sérieux l’idée de travailler dans les jeux. J’ai commencé un cursus en histoire de l’art, mais me suis rendue compte que cela ne me correspondait pas. Passionnée de multimédia, j’ai choisi l’IIM pour avoir la possibilité d’explorer et de tester tous les métiers. Petit à petit,

    au fil de mon cursus, les jeux vidéo sont devenus une évidence. J’ai donc opté pour cette spécialisation en 4e et 5e années.

    Le marché du travail n’est-il pas très fermé ?

    Le secteur se porte très bien, même si, effectivement, le nombre de postes à pourvoir n’est pas illimité. En tant que candidat, vous vous retrouvez en concurrence avec d’autres qui ont un grand talent ! À vous de sauter aux yeux du recruteur. Pour cela, il faut travailler, chercher à toujours s’améliorer, tout en devenant le plus professionnel possible.

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