Chaque mardi, notre journal présente un participant au concours la Parole aux étudiants du Cercle des économistes, sur le thème « Investissez l’avenir ».
François Gibelli étudiant à l'Université Pierre et Marie Curie participe au concours "La parole aux étudiants, investissez l'avenir" organisé par les rencontres économiques d'Aix-en-Provence.
« ON DIT souvent que c’est à cause du dumping de la Chine que notre filière photovoltaïque se porte mal. Selon moi, cette vision des choses est un peu simpliste. »
Pour François Gibelli, 27 ans, thésard à l'université Pierre-et-Marie-Curie, la Chine a bon dos. En Allemagne, 111 000 emplois ont été créés dans ce secteur, contre 17 000 en France. « Cela pose question », constate ce chercheur. « Il n'est pas normal qu'un particulier qui fait l'effort d'installer des panneaux solaires sur son toit soit contraint par la loi de revendre son électricité à EDF à un tarif qu'il ne maîtrise pas.
C'est contre-productif », juge-t-il. « Il serait sans doute plus pertinent d'agir à l'échelle d'un quartier, ou d'une commune, d'une région, en permettant aux particuliers de s'échanger entre eux des kilowattheures sur Internet via une bourse en ligne », suggère cet étudiant épaté par ce qu'a fait l'économiste bangladais Muhammad Yunus (prix Nobel de la paix en 2006). « En un peu plus d'une décennie, alors que le Bangladesh n'avait pas un sou, il a permis à 8 millions de ruraux d'éclairer leurs maisons en les équipant des panneaux solaires. C'est bien la preuve que les solutions locales, ça marche. »
Vous avez jusqu’au 22 avril pour participer au concours et envoyer votre contribution. Les gagnants participeront aux Rencontres économiques d’Aix-en-Provence.
Renseignements sur www.laparoleauxetudiants.fr.
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