Les grandes écoles et universités à l'assaut des réseaux sociaux

Les réseaux sociaux sont devenus une mine d’informations sur les établissements d’enseignement supérieur, de plus en plus nombreux à y être présents et surtout actifs. Nouvelle source d'information et de dialogue avec les étudiants...

Les grandes écoles et universités à l'assaut des réseaux sociaux

    Les réseaux sociaux sont devenus une mine d’informations sur les établissements d’enseignement supérieur, de plus en plus nombreux à y être présents et surtout actifs.

    Les grandes écoles sont en passe de devenir des pros du twitt et du tag. Les unes après les autres, elles investissent les réseaux sociaux car ils sont souvent considérés comme les outils des 18/25 ans, et donc des candidats potentiels à l’intégration de ces établissements. Mais, ils sont aussi plébiscités par les diplômés, professeurs et recruteurs, devenant ainsi un moyen de communication incontournable.

    Différents réseaux = différentes cibles de communication

    De Reims Management School en passant par ESCP Europe, l'ESSEC, Skema Business School, EM Lyon ou encore HEC, les écoles de management sont toutes sur les réseaux. Mais c'est l'EM Strasbourg qui a été la pionnière dans sa manière d'aborder ces outils de communication. Un étudiant a convaincu le directeur de l'intérêt d'une présence active de l'école sur ces médias, il y a quatre ans. Thomas Arbib, en 3e année, a pris sa suite cet été au poste de community manager dans le cadre de son cursus en apprentissage. « Sur Facebook, j'ai créé une nouvelle page emplois/carrières, et développe notre présence sur Twitter. Grâce aux réseaux je m'adresse aux journalistes, aux membres des autres établissements, aux candidats potentiels à l'école, aux entreprises et à nos étudiants. » L'EM Strasbourg a 5434 fans (personnes qui aiment sa page) sur Facebook, 1396 followers (personnes qui suivent son fil d'informations) sur Twitter, 3419 membres sur Viadeo et 881 sur Linkedin (réseaux professionnels). « Twitter est surtout fréquenté par des gens extérieurs à l'école, poursuit Thomas. Je partage donc des contenus sur l'enseignement supérieur en général. Les étudiants sont plutôt sur Facebook, et pour le fun. Je parle alors de la vie de l'école et surtout des personnes. »

    Une nouvelle façon d’entrer dans l’établissement

    ESCP Europe s’impose sur YouTube avec 140 vidéos et 1 200 000 vues depuis le lancement de sa chaîne en 2009. L’école aux 5 campus européens ne s’y est pas trompée : YouTube est le deuxième moteur de recherche le plus utilisé après Google. Il est bien implanté sur d’autres réseaux avec 7900 likers sur Facebook , 3500 followers sur Twitter et 11000 membres sur Linkedin. «Nous éditons un Paperly (e-journal quotidien) pour la communauté des utilisateurs de Twitter, explique Hélène Allaire, responsable communication digitale de l’ESCP Europe. Au-delà de l’aspect pratique des réseaux qui permettent aux internautes de poser toutes leurs questions, ce qui plaît le plus c’est la part d’humain, la possibilité d’entrer (virtuellement) dans l’école. »

    Du côté des écoles d'ingénieurs, qui ont mis plus de temps à entrer dans la danse, Jean-Marc Goachet, pro de la stratégie on line de Mines ParisTech, considère que les enseignants-chercheurs ont été les premiers actifs sur les réseaux par leurs échanges avec leurs confrères internationaux. « Les enseignants sont toujours en pointe au travers de leurs blogs. Celui de l'économiste Gilles le Blanc a eu 5000 visites sur son post faillite, faillite, faillite. »

    Des renseignements qu’on ne trouve pas ailleurs

    Les étudiants vont sur les médias sociaux pour chercher des recommandations sur un établissement ou un concours. Pour des éléments plus formels, ils se renseignent sur les sites. « Le plus des réseaux, analyse Jean-Marc Goachet, c’est qu’ils permettent de créer les conditions d’un échange, c’est-à-dire la confiance et la convivialité. »

    Mines ParisTech est sur Facebook depuis 2008 (2 282 fans) sur un registre de proximité, et sur Twitter depuis 2009 (1 160 followers) pour le champ professionnel et académique. « Ce qui attire le plus les élèves de classes préparatoires ou les étudiants sont les pages Facebook ayant trait à la vie de l’école : remise de diplômes, activités des étudiants, etc. »

    Indirectement, les écoles sont également présentes sur les forums comme le très fréquenté http://forum.prepas.org/ par l’intermédiaire des interventions de leurs élèves en réponse aux questions des élèves de prépa.

    L'université s'y met aussi

    L’université Lille 1 fait partie des universités les plus actives sur les réseaux. « Je me suis d’abord concentré sur Facebook, Twitter et Linkedin, explique Denis Migot, son responsable communication on line, un professionnel des médias sociaux venu du secteur privé. Ensuite, j’ai étendu notre communauté sur Viadeo, Google+ et YouTube.Nous avons

    également deux réseaux internes sur Moodle et Blogzilla et deux Web TV animées par les enseignants et les étudiants ». Lille 1 a 2 150 followers sur Twitter et 2 300 fans sur Facebook. Sa présence sur les réseaux a deux objectifs. « D’abord, créer l’échange et une proximité pour casser notre image de grosse machine fermée sur elle même.

    Je réponds à des questions comme comment s’inscrire, quand commencent les cours, où se

    loger, qui est mon interlocuteur pour telle formation. Durant la période des inscriptions, je peux recevoir jusqu’à 200 messages par jour. Le second objectif est l’information sur l’actualité du campus. Et elle est très riche avec 19 500 étudiants ! »

    Consultez ici la liste Twitter Aujourd'hui Etudiant des Universités françaises

    Des infos plus vivantes que sur les sites

    Salima K., 20 ans, utilisatrice des réseaux sociaux et élève en 1ère année à l’EM Strasbourg

    Quand est né votre appétit pour les réseaux sociaux ?

    Durant ma prépa, en cherchant des infos sur les sites concernant les concours et formations, j’ai vu que certaines écoles étaient présentes sur les réseaux, surtout Facebook. Plusieurs avaient des pages dédiées aux admissibles comme l’ESC Rennes, mais l’EM Strasbourg était la seule à avoir aussi une page école.

    Quels renseignements y avez-vous trouvés ?

    Des infos sur la vie de l’école, sur son ambiance. Cela donne une image plus large et vivante que celle véhiculée sur les plaquettes ou les sites. J’ai pu me renseigner sur les modalités d’inscription ou sur les conditions pour postuler à un double diplôme à Edimbourg. Des amis ont trouvé un colocataire par ce biais. On peut avoir des réponses quasi instantanées à ses questions et surtout au cas par cas.

    Aujourd’hui, comment les utilisez-vous ?

    Une conférence sur le thème des réseaux comme outils de recrutement m’a incitée à mettre mon expérience professionnelle sur mon profil Facebook. J’ai aussi constaté à quel point les réseaux facilitent les échanges après avoir pris contact avec un intervenant d’une autre conférence sur Twitter. Il m’a répondu très vite et même proposé son aide pour la suite !

    Article / dossier réalisé par Ariane Despierres-Fery en partenariat avec le Journal des Grandes Ecoles - publié le 30 janvier dans Le Parisien / Aujourd'hui en France - supplément économie

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