Logement étudiant et Santé : les étudiants sont mieux soignés chez papa-maman

Selon une étude inédite, le lieu où vivent les étudiants (chez eux, en cité U, seul ou en coloc...) a une influence sur leur état de santé ! Etat des lieux du bien être et de la santé des étudiants selon leur logement !

Logement étudiant et Santé : les étudiants sont mieux soignés chez papa-maman

    Selon une étude inédite, le lieu où vivent les étudiants (chez les parents, en cité U, seul ou en colocation...) a une influence sur leur état de santé ! Etat des lieux du bien être et de la santé des étudiants selon leur logement !

    Comment vont les étudiants ? Sommeil, stress, visites médicales, alcool, drogue… tous les deux ans, l’Union nationale des mutuelles étudiantes régionales (Usem), qui gère la Sécu de quelque 820 000 étudiants à travers la France, sonde l’état de santé et de bien-être de ceux pour qui le bac n’est qu’un vieux souvenir et les études supérieures un présent dans lequel 15% se sentent mal orientés.

    Une réalité pas toujours rose. Près de 60 000 d’entre eux se voient ainsi adresser un questionnaire écrit et très précis, épluché par le département santé du CSA. Les résultats de l’enquête, qui sera rendue publique ce matin, montre des effets contrastés selon que l’on vit encore en famille ou que l’on a déjà pris son envol, vers une cité U, un appart en solo ou une colocation…

    Je vis chez mes parents, tant mieux

    Ils sont 39,8% à vivre chez leurs parents. Tant mieux pour leur santé, si l’on en juge par les résultats de l’enquête Usem-CSA. Quand « Tanguy » traîne son rhume, sa toux ou sa gastro, il va en effet chez le médecin (63,5%). Ils ne sont que 10% dans cette catégorie à renoncer à des soins pour raisons financières. Avoir papa-maman sur le dos a du bon : « On peut effectivement supposer que les parents poussent à se soigner, voire prennent rendez-vous chez le médecin traitant qu’ils connaissent », analyse Hélène Chevalier, du département santé du CSA.

    On dort plutôt bien (76,80% des réponses), on boit, se drogue et fume relativement moins que les copains (4,6% de fumeurs quotidiens excessifs seulement).

    En revanche, on y gère plus mal son stress.

    « Donnée que nous avons mise en relation avec le temps de transport vers le lieu d’études : quand on vit chez ses parents — en province en tout cas —, il est plus important », observe Hélène Chevalier. Quand plus de 68% des copains en cité U rejoignent l’amphi en moins de quinze minutes, « Tanguy » passe plus de trente minutes (38,4%), voire plus d’une heure dans les transports.

    Je vis en cité U, je dors plutôt mal

    J’ai une chance : n’avoir pas à me lever trop tôt, vu que dans deux tiers des cas, je suis à moins d’un quart d’heure de mon lieu d’études. En revanche, parce que l’environnement est moins calme, je dors beaucoup plus mal que mes camarades. Selon l’enquête Usem-CSA, plus d’un quart des étudiants en résidence universitaire déclarent des problèmes de sommeil. C’est aussi dans cette catégorie que l’on avoue le plus de difficultés financières (60,8%, contre 43% en famille et 52% en logement individuel).

    Avantage induit? C’est en cité U, où c’est accessoirement interdit dans les chambres, qu’on fume le moins (11,5% de fumeurs quotidiens). En revanche, quand 11% des étudiants en moyenne disent avoir renoncé à se soigner par manque d’argent, ils sont plus de 19,6% en cité U.

    Malades, ils ne donnent même pas dans l’automédication : 55% disent « attendre que ça passe. » Inquiétant « pour ce que ça implique de rupture avec le parcours santé », analyse Hélène Chevalier au CSA : « Cela veut dire qu’ils rompent avec la prévention dentaire, ophtalmo, et la possibilité d’éviter de plus gros soucis plus tard. »

    Je vis en colocation, des excès mais moins de stress

    L’auberge espagnole n’est pas un mythe au vu de ce qui ressort de l’enquête. Les 11,2% d’étudiants qui se partagent un appartement à plusieurs suivent dignement les pas de Romain Duris et sa joyeuse bande. Avec légèreté. La santé ? Comme en cité U, plus de la moitié attend que ça passe ou fait de l’automédication, 18,9% parce qu’ils n’ont pas d’argent.

    La colocation, c'est « l'émulation », résume Hélène Chevalier. C'est dans cette catégorie qu'ils sont les moins nombreux à avoir du mal à gérer leur stress : en bande, on se serre les coudes. Mais on lève aussi le coude un peu plus que de raison. « A plusieurs, il y a toujours quelque chose à fêter », sourit la directrice du département santé du CSA. Si, en moyenne, 1 étudiant sur 5 peut être catalogué buveur excessif, ils sont 31,7% chez les colocs (plus de 7 verres une fois par mois, 5 verres ou plus une fois par semaine, 3 ou 4 deux fois par semaine). Plus de la moitié dit ne pas avoir conscience d'avoir déjà trop bu et 22% fument occasionnellement. Ce sont proportionnellement aussi les plus gros consommateurs de drogue, cannabis en tête : un quart des colocs y a touché dans les douze derniers mois.

    Je vis seul, pas plus zen

    Les étudiants qui vivent seuls sont en majorité des jeunes gens stressés. Ils viennent juste après ceux qui n’ont pas quitté le cocon familial. Et ils sont près de 33% à avoir pris leur envol vers l’autonomie post-bac.

    Youpi ? La vie autonome en petit studio, pas trop loin du campus (56,1% se sont installés à moins de quinze minutes du lieu de cours) n’a pas que des avantages. En gros, on s’y sent un peu… isolé et perdu. Ainsi, faute de savoir où s’adresser et « sans doute par manque de centre de santé identifié », plus de la moitié des étudiants qui vivent seuls optent pour l’automédication quand ils sont malades plutôt que d’aller chez le médecin généraliste (7,9% seulement). On dort un peu moins bien qu’à la maison (un quart de ces étudiants disent avoir des problèmes de sommeil).

    Et c’est chez ces jeunes que l’on avoue le plus de difficultés à gérer son stress (39,2%). Est-ce une façon d’essayer de le gérer? C’est en tout cas, des quatre catégories, chez ces étudiants-là que l’on rencontre le plus de « fumeurs quotidiens » (près de 16%). On n’y néglige pas la consommation d’alcool non plus : 11% des étudiants qui vivent seuls (plus que la moyenne de l’enquête) déclarent boire « pour oublier des problèmes personnels ».

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