Lycées privés : « Ici on est très encadrés »

Reportage au lycée Henri-Matisse, avec 100% au résultats du Bac, il s’impose dans le top 5 du palmarès du département cette année encore.

Lycées privés : « Ici on est très encadrés »

    Dans quelques heures, Benoît Vardon doit rencontrer des collégiens désireux d’intégrer son lycée : Henri-Matisse, à Montreuil (Seine-Saint-Denis). Il aura le choix. Dans cet établissement privé sous contrat, 80 familles jouent des coudes pour inscrire leur enfant. Vingt seulement seront acceptés.

    Avec 100 % de réussite au bac, Le Lycée Henri-Matisse s'impose dans le top 5 du palmarès du département cette année encore. Comment faire décrocher le bac à la totalité des terminales quand 80,9 % seulement des élèves obtiennent le diplôme dans ce département ? « Entre le privé et le public, on n'est pas dans la même compétition », démine d'emblée le chef d'établissement, Pierrick Madinier. Dans ce lycée, les parents paient entre 800 et 1 200 € l'année, selon leurs revenus. Une ressource qui permet « un suivi plus proche des élèves », explique le proviseur.

    Repérer les élèves en baisse de régime

    Les lycéens bénéficient d’heures de soutien, participent à des ateliers, sont coachés par des élèves ingénieurs pour choisir leur classe préparatoire… « Pas une semaine ne passe sans que j’appelle un parent d’élève », renchérit Benoît Vardon, le référent des secondes. Une sorte de deuxième professeur principal qui fait régulièrement le point avec les enseignants pour repérer les lycéens en baisse de régime.

    « On accompagne beaucoup les élèves », admet Violaine Kizirian, professeur de maths. « J’enseigne une matière chargée d’angoisse, ils ont besoin d’être rassurés. Je suis marternante ! » confie l’enseignante. Elle apprend à ses élèves à rédiger des fiches avant les contrôles, les encourage à participer aux multiples activités proposées, comme le bridge ou le théâtre. « Ils se rendent compte qu’ils peuvent être bons dans d’autres domaines. J’ai vu une élève très timide s’imposer sur scène en chantant », se souvient-elle.

    Les élèves se sentent ici « très encadrés »

    . « C’est pour cette raison que mes parents voulaient que je sois inscrite ici », explique une élève de terminale. « Il y a beaucoup de pression. Ceux qui n’ont pas le niveau sont écartés en seconde et ça commence même en troisième », s’agace une jeune fille de termi- nale L. « On habite dans une cité et mes parents craignaient que je subisse une mauvaise influence. Alors ils ont fait ce choix, même si les fins de mois sont difficiles », témoigne Abdel* en terminale S.

    *Le prénom a été changé.

    Flora Genoux

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