Rentrée 2020 et Covid-19 : amphis bondés, étudiants révoltés

Les amphis sont souvent très (trop) remplis en début d'année, ce que dénonce de nombreux étudiants chaque année, mais avec la crise sanitaire, cette rentrée est d'autant plus explosive...

Rentrée 2020 et Covid-19 : amphis bondés, étudiants révoltés

    C’est un classique de la rentrée universitaire depuis quelques années : partager sur les réseaux sociaux des photos de son amphi ou de sa classe de TD surchargés. Mais cette année il faut compter avec un indésirable invité, très présent bien qu’invisible : le virus de la Covid-19.

    Dimanche 13 septembre, alors même que tous les établissements d’enseignement supérieur n’avaient pas fait leur rentrée, la ministre de l’enseignement supérieur évoquait dans un communiqué plus d’une dizaine de foyers partout en France. Tour à tour et du nord au sud, la Catho de Lille, Sciences po Reims et Lille, les mines de Nancy, les facs de médecine de Nantes et Rennes, les universités de Poitiers et Bordeaux, Centrale Lyon, l’INSA Toulouse, l’université de Nice et l’IAE de Marseille, ont révélé l'existence de clusters chez leurs étudiants, jusqu'à devoir fermer leurs portes temporairement pour certains de ces établissements.

    Dans son message la ministre en appelait à “la responsabilité de chacun”, “pour limiter la propagation du virus”, évoquant des contaminations “majoritairement liées” à des fêtes étudiantes, alors que selon elle les établissements du supérieur ont tous les moyens de faire respecter les gestes barrières et d’assurer la distanciation physique indispensable pour imiter la propagation du virus. Un message très mal perçu par beaucoup d’étudiants, qui se sont lâchés sur les réseaux autour du hasthag #BalanceTaFac.

    Sur les photos partagées par les étudiants, on retrouve les habituelles images et vidéos d’amphis plein à craquer et d’étudiants assis par terre faute de places assises en nombre suffisants.

    Dans la foulée des étudiants, certains enseignants-chercheurs ont également pris la parole sur les réseaux pour réclamer plus de cours en distanciel. Suivant les établissements, les mesures prises pour protéger les étudiants sont effectivement très variables : certains ont décidé de réserver les cours en présentiel aux étudiants de première année, d’autres ont réorganisé les emplois du temps pour limiter la jauge à 50% des effectifs habituels. Tous ne mettent pas à disposition de leurs étudiants des masques et du gel hydroalcoolique.

    En parallèle, d’autres messages, beaucoup plus rares, ont également circulé sur les réseaux ces derniers jours pour dénoncer les fêtes étudiantes improvisées et autres “appartathon” pendant lesquels certains jeunes ne respectent plus aucun geste barrière, qu’il s’agisse de la distanciation sociale ou du port du masque.

    En effet si beaucoup d’établissements privés comme publics ont déjà annulé les fêtes de rentrée officielles et les week-ends d’intégration, des étudiants continuent de se retrouver dans des lieux public ou privés - semblant ignorer que la Covid peut se disperser sous forme d’aérosols, dans une salle de TD pleine comme dans un bar bondé. Redoutable si le port du masque est négligé.

    Sandrine Chesnel

    Écoles à la une

    Proposées par les écoles partenaires

    EM Normandie
    Economie / Finance / Banque / Comptabilité
    Clichy
    IÉSEG School of Management
    Commerce / Gestion / Management
    Lille
    Institut Lyfe (ex Institut Paul Bocuse)
    Tourisme / Hôtellerie / Restauration
    Écully