Réussir la réforme de l'apprentissage

Le gouvernement a fait le choix de faire confiance aux branches professionnelles pour briser le plafond de verre du nombre d’apprentis. L’objectif est bien de mobiliser les nouveaux outils pour dépasser le seuil de 400 000 apprentis en France. L’enjeu va porter sur les “coûts contrats”, niveau par niveau, afin que les CFA (Centres de Formation des Apprentis) puissent être financés confortablement. Ces coûts contrats doivent inclure l’acquisition de compétences transverses, afin de favoriser la formation tout au long de la vie, notamment pour les bacheliers professionnels et technologiques.

Les synergies entre acteurs vont également être décisives pour la réussite de la réforme. Un enjeu est la création de CFA en lien avec les branches professionnelles. Chaque acteur pourra ainsi déposer une déclaration d’ouverture de CFA. Les référentiels de formation auront vocation à coller au plus près des besoins des entreprises. Les fonds de la nouvelle instance baptisée France Compétences pourront être mobilisés pour le développement de nouvelles offres de formation en apprentissage. De façon générale, l’accompagnement des branches professionnelles, qui auront besoin d’appui dans la mise en œuvre de la loi, sera très important.

Enfin, la réforme de l’orientation aura un impact majeur sur la situation générale de l’apprentissage. Bien conseiller notre jeunesse sera essentiel pour une orientation fructueuse et pour de vraies chances de réussite. À ce titre, la formation des conseillers d’orientation est un enjeu pour accompagner la transformation du système. C’est bien une prise de conscience collective qui est nécessaire. Nous n’avons pour seul horizon que de gagner collectivement pour la jeunesse de notre pays.

Olivier Faron

Administrateur Général du CNAM