Bachelor. Témoignages d'étudiants qui ont directement trouvé un emploi

Pas besoin de Master. Chacun pour ses raisons, ils ont choisi de travailler dès leur diplôme en poche. Et ne regrettent pas du tout leur choix.

Bachelor. Témoignages d'étudiants qui ont directement trouvé un emploi

    Quand ils cherchaient un emploi, leurs camarades de promotion étaient plutôt en train de candidater à des masters. « J'ai beaucoup réfléchi, d'autant que j'avais suivi la majeure Finance, un domaine où l'on dit souvent qu'un bac +5 est indispensable », se souvient Tom Gonçalves, diplômé du bachelor de GEM (Grenoble école de management) en 2018. Motivé par l'idée de se lancer tout de suite dans la vie professionnelle, il envoie des CV en France comme à l'étranger et reçoit une réponse positive du groupe BNP Paribas au Portugal.

    « Je sentais que le bachelor m’avait donné des bases solides. Et à l’étranger, ce diplôme suffit pour que l’on vous fasse confiance », explique le jeune homme.

    Déjà pro

    Pendant ses trois années à GEM, Tom a suivi les cours en anglais et rencontré des étudiants de tous les pays. Il a confiance dans sa capacité à s’adapter au Portugal. Credit risk controller (contrôleur des risques des crédits) depuis deux ans, il entrevoit de bonnes perspectives au sein du groupe français : « Même dans la finance, quelques années d’expérience suffisent pour vous permettre de belles évolutions de carrière », assure-t-il. Après une expatriation au Canada reportée pour cause de crise sanitaire, il ne doute pas que d’autres opportunités s’ouvriront prochainement. Daniel Janossy, justement, vient du Canada. Et chez lui, un bachelor est fait pour travailler.

    Chacun sa stratégie

    Après un an de philosophie à l'université, il intègre le cursus de l'Iéseg School of Management, à Paris et sent bien que la perception, chez nous, est un brin différente : « En France, tout a l'air plus difficile si vous n'avez pas de bac +5, mais suivre un master n'était pas dans mes plans. »

    Il détermine alors une stratégie très originale pour se faire embaucher à la fin des trois ans : « Dès la première année, j’ai ciblé une entreprise qui m’intéressait, puis effectué tous mes stages chez elle, chaque année. » Alors que les autres étudiants utilisent ces expériences professionnelles pour varier les métiers et les secteurs, « je me suis dit que la meilleure solution était de m’investir pleinement dans une entreprise et d’y faire mes preuves. »

    La société en question apprécie Daniel, le connaît bien, personnellement comme professionnellement, et l’embauche en fin de cursus. La stratégie a payé. « Aujourd’hui, je suis vraiment heureux de mon travail », assure Daniel Janossy, qui ne regrette pas une seconde « les cours sur Zoom, du matin au soir », qu’il aurait pu avoir cette année !

    Un coup d'avance

    La suite de son plan est tout aussi claire et assez conforme à celle souvent adoptée outre-Atlantique : « Quelques années en poste dans mon entreprise me permettront d’envoyer ma candidature à de très bons MBA [NDLR : Masters of Business Administration, dédié aux manageurs souhaitant évoluer vers des postes de direction] qui seront intéressés par mon parcours et les projets que j’ai menés », confie Daniel Janossy. Ce dernier est convaincu que, « dans le monde actuel, l’expérience est bien plus précieuse qu’un master 1 ou 2. »

    Le chiffre : 6 % c’est le taux de chômage parmi les titulaires d’un diplôme de niveau bac +2/3 en France Source : Insee, 2020

    « C’est fou le plaisir que je prends au travail ! »

    Témoignage de Jérémy Chapuzot. Diplômé du bachelor de l’Esdes (Lyon, Annecy)

    Il ne faut pas opposer goût pour les études et envie de travailler ! « J'ai adoré mes trois ans à l'Esdes (École supérieure pour le développement économique et social). Dès le premier jour, j'ai été stupéfait par la qualité des intervenants », se rappelle Jérémy Chapuzot, diplômé du bachelor de l'école lyonnaise. Dans sa tête, la suite est claire : « Les entreprises cherchent des profils juniors avec de l'expérience. Le seul moyen de réaliser cette prouesse, c'est l'alternance », estime-t-il. Il choisit donc cette filière.

    Au fil des trois ans, Jérémy Chapuzot acquiert des connaissances et renforce son niveau en langues : « Quasiment tous les cours étaient en anglais, avec des professeurs venant de tous les pays et une myriade d’accents différents. » De quoi lui donner des envies d’expatriation.

    Cap sur le Luxembourg

    Bac +3 ou +5, Jérémy a sa propre lecture : « Dans la situation actuelle, les recruteurs sont frileux sur les salaires. Quand ils embauchent un master, ils lui versent rarement la rémunération correspondante. » Originaire de Metz, Jérémy connaît bien le Luxembourg et son marché du travail moins focalisé sur le niveau académique. Après quelques candidatures, il est embauché chez Fiducial, spécialisée dans les services aux PME, au Luxembourg. « L’entreprise a son siège à Lyon, comme mon école », pointe Jérémy, comme pour expliquer son embauche. Mais à entendre sa motivation et son enthousiasme – « C’est fou le plaisir que je prends dans mon travail ! » – Fiducial a sans doute bien d’autres raisons

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