BBA (Bachelor of Business Administration) : en 4 ans, je peux m'expatrier

Certaines écoles proposent le BBA (Bachelor of Business Administration). C'est une année de plus pour acquérir une expérience internationale, un atout majeur.

L'Inseec propose un BBA qui peut se dérouler à Lyon, Bordeaux, Londres et San Francisco - Crédit photo : Inseec
L'Inseec propose un BBA qui peut se dérouler à Lyon, Bordeaux, Londres et San Francisco - Crédit photo : Inseec

    Hors Europe, le bachelor est le plus souvent dispensé en quatre ans. On l’appelle alors BBA et « n’importe quel recruteur étranger le connaît car c’est un standard », pose Claire Souvigné, directrice des bachelors de l’Inseec. Son école a choisi de conserver les deux formats qui s’adressent à des publics différents : « Les étudiants du BBA, poursuit-elle, sont très tournés vers l’international. Ils cherchent un parcours généraliste et veulent multiplier les expériences à l’étranger ». Quant aux futurs diplômés du bachelor en trois ans, ils sont plus en prise avec le monde de l’entreprise.

    Mûrir ses choix

    Quatre années donnent aux futurs manageurs plus de temps pour réfléchir, souligne Céline Davesne, directrice générale adjointe de Neoma BS (Reims, Rouen, Paris) : « Cela laisse à nos étudiants un champ largement ouvert, ce qui est un bon atout quand, à la sortie du lycée, on n’a pas encore d'idée précise sur ses ambitions professionnelles. »

    Le BBA est l’occasion de découvrir. Découvrir de nouveaux pays d’abord avec des immersions plus longues, qui occuperont un à deux ans de leur cursus. Découvrir différentes disciplines et méthodes de travail, ensuite : « Par exemple, nous offrons dans notre Global BBA la possibilité de suivre son cursus en alternance, de s’inscrire dans un parcours entrepreneurial pour s’initier à la création d’entreprise… Autant d’options qui permettent à l’étudiant d’affiner considérablement son projet », détaille Céline Davesne.

    Une réputation internationale

    Mais le premier argument de ce diplôme demeure, tout de même, sa réputation mondiale. « Il a toujours été évident, pour nous, que pour offrir une formation et un diplôme compréhensibles à l’international, le bac +4 était la norme », assure Yan Grasselli, directeur du Global BBA de Skema.

    Un avantage crucial pour cette école qui dispose de plusieurs campus à l’étranger. « Ce programme-là, précise-t-il encore, est maintenant présent aux USA, au Brésil, en Chine et en Afrique du Sud. Grâce à son contenu (cours, stages, rédaction d’un mémoire) et sa durée, il a facilement pu obtenir une reconnaissance de la part des autorités de l’enseignement supérieur de ces différents pays ».

    Il faut enfin préciser que, dans les BBA, la langue utilisée par les enseignants est (quasiment) toujours à 100 % l’anglais.

    Et après ?

    Avec cette maîtrise linguistique, les étudiants peuvent être embauchés dans tous les pays. Mais ils sont nombreux à poursuivre leurs études. Chez Neoma, environ 75 % d'entre eux choisissent cette dernière option et se tournent généralement vers le Master of Science qui complète parfaitement le BBA, par une spécialisation en un an. Du côté de Skema, où le bachelor est dispensé bien loin de nos frontières, on retrouve plutôt la proportion anglo-saxonne, à savoir une majorité de diplômés qui choisissent de travailler tout de suite. Quitte à revenir dans quelques années compléter leur parcours.

    « Un choix historique de l’école »

    Rencontre avec Hugues Levecq - Directeur du programme BBA de l’Essec Business School

    Pourquoi avoir créé un bachelor en quatre ans ?

    C’est un choix historique de l’école : le programme a été lancé en 1975. Une décision qui se basait sur la cohérence de notre programme avec le monde anglo-saxon, où le format est toujours de quatre ans. Ce n’est que bien des années plus tard que l’Europe a opté pour un modèle commun de cursus en trois ans. Mais nous avons choisi de maintenir notre programme dans sa durée d’origine.

    Vous ne craignez pas d’être en décalage par rapport aux autres écoles ?

    Non, car le programme est aligné avec la plupart des écoles du monde. Surtout, ces quatre années sont, pour nous, le meilleur moyen de capitaliser sur les forces de notre école. Entre l'international et le professionnel, nous répondons : les deux.

    En quatre ans, vous avez plus de temps pour approfondir toutes les dimensions. Les étudiants ont à la fois le temps de vivre de vraies immersions internationales et d’effectuer des stages d’une durée qui leur permet d’acquérir une expérience professionnelle solide et intéressante.

    Que deviennent-ils ensuite ?

    Ils ont toutes les armes en main pour choisir la suite de leurs parcours. Un BBA à l’Essec permet d’intégrer les meilleurs masters du monde : Insead (Fontainebleau), Bocconi (Milan), les grandes universités américaines… Ou, bien sûr, les programmes de l’Essec Business School. Un tiers d’entre eux choisit de travailler tout de suite, leurs profils intéressent beaucoup les recruteurs : ils sont jeunes, capables d’appréhender des problèmes complexes, savent travailler avec des gens de toutes nationalités… Le choix leur appartient.

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