Comment décrocher un stage en entreprise

Pour cibler un stage en entreprise on peut interroger ses professeurs, son responsable emplois et stages et les intervenants professionnels de son école. Nos conseils pour trouver votre voie et votre stage.

Comment décrocher un stage en entreprise

    Les stages en entreprise sont des moments clés de votre formation. Ces expériences permettent aux étudiants de définir leurs envies : de tester des métiers ou des secteurs susceptibles de les intéresser, de découvrir des cultures d’entreprise.

    Les élèves des grandes écoles ont une chance dans cette quête : l’accompagnement de leur établissement et les conseils avisés de leurs professeurs et intervenants professionnels.

    Pour autant, cela ne suffit pas, ils doivent être proactifs, avoir mené une réflexion sur leur profil, se démener pour trouver le bon contact, et donc le stage qui leur correspond.

    En mode lecture : s'imprégner des offres des entreprises

    Il est essentiel avant de chercher un stage, de mener une réflexion sur ses envies et les qualités que l'on peut apporter à l'entreprise. Cela suppose de se «mettre à la place du recruteur", explique Christophe Massacrier, directeur adjoint des relations entreprises d'Arts et Métiers ParisTech, "de comprendre ses besoins et attentes».

    Consulter les offres confiées aux écoles, sur les sites des entreprises, dans les journaux spécialisés, permet aussi de connaître les missions confiées en stages.

    Les élèves des grandes écoles ou d'universités sont accompagnés (via le bureau des stages) dans la définition de leur projet personnel et professionnel. Les premières personnes à interroger pour cibler un stage sont donc les professeurs, les responsables emplois et stages, les intervenants professionnels.

    «Chercher un stage est un cheminement, une construction»

    , explique Séverine Jauffret, directeur des relations étudiants entreprises de

    l’ESSEC

    ,

    "car il n’existe pas de bon ou de mauvais stage, seulement « un stage fait pour soi»

    .

    En mode proactif : ouverture d’esprit et curiosité

    Autre piste : les entreprises sont présentes dans les écoles pour des cours, des forums, des présentations métiers.

    Autant de moments propices pour des contacts directs et constructifs avec des professionnels, à condition de les aborder avec ouverture d’esprit et curiosité. Les services des stages reçoivent également des milliers d’offres.

    Ainsi, Arts et Métiers ParisTech en collecte 8000 par an et l'ESSEC 15000 (stages, VIE et alternance). «Les offres sont plus ou moins ciblées par rapport à nos objectifs pédagogiques", nuance Christophe Massacrier. "C'est donc un outil indispensable, mais pas suffisant.»

    Sur internet : miser sur les réseaux

    Les étudiants doivent «s'adresser dans un style court, clair, précis, poli et actif à la personne visée», résume Séverine Jauffret.

    Etre introduit auprès de quelqu’un est une garantie supplémentaire pour établir le contact. D’où l’importance de se constituer un réseau. Là encore, les élèves des grandes écoles ont une carte dans leur manche : ils peuvent faire appel aux diplômés de leur établissement.

    Le réseau virtuel ne doit pas non plus être oublié. Car, comme l'affirme Séverine Jauffre, «en théorie, en moins de six rebonds (NDLR : demandes de mise en relation avec une personne par l'un de vos contacts) sur un réseau professionnel, on peut toucher n'importe qui dans le monde !"

    La solidarité entre diplômés d'une même école ou université peut être très forte... les années étudiantes étant tellement marquantes pour tous les professionnels !

    TROIS QUESTIONS A...

    Quelle a été votre stratégie de recherche de stage ?

    La première chose a été de discuter avec les professeurs, mon parrain école, les intervenants d’entreprise.

    J'ai aussi noué des contacts par le biais de la vie associative. Je suis allé chercher tous mes stages, sauf un trouvé au service des stages de l'ESSCA où j'allais consulter les offres pour savoir ce qu'on proposait à un profil comme le mien.

    J’ai aussi chaque fois demandé un retour aux personnes avec qui j’avais travaillé. Cela m’a permis d’identifier le secteur du Net comme celui qui me correspond.

    C’est grâce à des personnes rencontrées au fil de mes recherches, que j’ai été contacté par Axiatel.

    Et votre technique pour aborder des personnes que vous ne connaissez pas ?

    La clé est de montrer son intérêt sans aller trop vite ou harceler. Le premier contact est toujours une demande de conseils, de renseignements sur un secteur, un métier, une entreprise.

    Il ne s’agit pas de chercher du piston, mais d’accrocher le contact en expliquant pourquoi on s’adresse à lui.

    Cela suppose de se renseigner à fond sur le secteur ou l’entreprise, mais aussi de très bien se connaître.

    Etre très curieux, toujours enthousiaste, permet d’être remarqué. Evidemment, la première étape est d’identifier un contact.

    Les élèves des grandes écoles ont la chance d’avoir accès au réseau de diplômés de leur établissement, et un point commun pour engager la conversation : leur école.

    Avez-vous exploré d’autres pistes ?

    J’ai identifié des personnes sur les réseaux professionnels Viadéo et LinkedIn et envoyé des demandes de mise en relation.

    Plus on rencontre de personnes, plus le réseau s’élargit, plus les opportunités de trouver un stage sont nombreuses.

    Dossier réalisé par Ariane Despierres-Féry

    en partenariat avec Le Journal des Grandes Ecoles

    Article paru dans le Parisien Economie du Mardi 10 avril 2012

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