Des élèves fiers d'étudier au lycée de l'aéronautique

Le Lycée Aristide-Briand du Blanc-Mesnil forme 450 élèves aux métiers de l'aéronautique. Au milieu de l’immense atelier de formation où trônent des avions, un hélicoptère en partie désossé, des moteurs d’avions et une kyrielle de machines...

Le Blanc-Mesnil, Les élèves de 1re professionnelle sont formés à la maintenance des avions. Ils suivent régulièrement des cours au musée de l’Air et de l’Espace voisin.
Le Blanc-Mesnil, Les élèves de 1re professionnelle sont formés à la maintenance des avions. Ils suivent régulièrement des cours au musée de l’Air et de l’Espace voisin.

    «On est dans une classe d’élite, ici ! Tout le monde ne peut pas en dire autant », lance fièrement Vincent, 17 ans. Au milieu de l’immense atelier de formation où trônent des avions, un hélicoptère en partie désossé, des moteurs d’avions et une kyrielle de machines, les élèves de la classe de 1re professionnelle, spécialité maintenance, du lycée Aristide-Briand du Blanc-Mesnil forme 450 élèves aux métiers de l'aéronautique n’en démordent pas.

    La filière aéronautique est un marché porteur, une spécialité « qui permet de réussir ». Ici, tous les futurs mécaniciens s’imaginent déjà salariés chez Air France, la Snecma, EADS ou Dassault. Et pour cause : l’établissement qui forme 450 élèves possède une très bonne réputation. « Aujourd’hui, environ 90% des élèves qui arrivent chez nous avaient demandé Aristide-Briand en premier choix, explique Stéphane Vaesken, le proviseur adjoint. Avant, ce n’était le cas. Nous étions un choix par défaut. »

    Pour leur faire connaître les formations, le lycée met en place chaque année un forum des métiers porteurs.

    Marion, l’une des seules filles de l’établissement, a d’ailleurs été conquise à cette occasion. « On m’a dit que l’aéronautique était une filière pour les garçons, sourit-elle. Mais moi, j’ai tout de suite vu que cela me plairait. »

    Idem pour Guillaume qui se souvient avoir refusé une filière générale pour entrer à Aristide-Briand. « Mon père travaille dans le secteur de l'aéronautique, explique-t-il. J'ai fait des recherches sur les différentes filières et, comme j'aimais beaucoup les avions et faire de la mécanique, je me suis inscrit. » En février, bien avant les inscriptions traditionnelles sur Internet, certains élèves motivés sont reçus en entretien. « On ne regarde pas leurs bulletins de notes, assure Joffrey de Concini, le chef de travaux, responsable des ateliers et conseiller technique. L'objectif est de discuter de leur projet et de leur motivation. » Aujourd'hui, le lycée recrute sur 63 communes dans toute l'académie de Créteil.

    Ce qui séduit les jeunes? Les nombreux stages dans toute la France pendant la scolarité, les cours décentralisés au musée de l’Air et de l’Espace du Bourget pour entretenir des avions, ou encore les cours très pratiques qui permettent d’être parfaitement formés.

    « Les entreprises m’appellent souvent pour avoir des jeunes de chez nous, reconnaît Samuel Massin, professeur d’aéronautique. Mais on n’en forme que douze par classe. On veut faire de la qualité. » Et après? Rares sont ceux qui s’arrêtent au bac professionnel. « La plupart des élèves partent dans d’autres établissements, comme celui de Toulouse (Haute-Garonne) pour faire un BTS, se réjouit Véronique Rebout, la proviseur. Nous sommes fiers qu’ils cherchent à aller le plus loin possible. » A.L.

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