Vie associative : des activités pour se révéler

Partie intégrante de la formation ou fortement encouragée... adhérer à une association est à la fois un vecteur d’épanouissement personnel et un tremplin professionnel pour les étudiants des grandes écoles.

Le Raid Grenoble INP est un événement sportif organisé par les étudiants de cette école d’ingénieurs et ouvert à tous. Sa 18ème édition se déroulera les 4 et 5 mai 2013.
Le Raid Grenoble INP est un événement sportif organisé par les étudiants de cette école d’ingénieurs et ouvert à tous. Sa 18ème édition se déroulera les 4 et 5 mai 2013.

    Adhérer à une association est à la fois un vecteur d’épanouissement personnel et un tremplin professionnel pour les étudiants des grandes écoles. Les associations et BDE, BDS... sont aussi souvent vu comme le gros plus des écoles par rapport aux universités dans l'encadrement et la qualité de vie des études.

    "La vie associative est une vraie tradition de nos établissements", affirme Adrien Quenette, responsable communication de l'ENSTA ParisTech où deux créneaux hebdomadaires sont réservés à ces activités dans le planning des élèves. Si l'engagement associatif n'est pas obligatoire, les grandes écoles incitent fortement à la participation de tous. Car monter des projets réels est un prétexte pédagogique unique pour révéler le futur professionnel qui sommeille en chaque étudiant.

    Partie intégrante de la formation

    Près des deux tiers des nouveaux élèves adhèrent à une association. Pour Mireille Jacomino, vice-présidente formation du conseil des études et de la vie universitaire de Grenoble INP , « s’engager est le premier pas vers l’intégration, la formation d’une identité commune ». Dans beaucoup d’écoles, la vie associative est valorisée dans la formation.

    Ainsi, l'ENSTA exempte de cours de management ses élèves qui organisent le forum des entreprises Trium avec Mines ParisTech et l'Ecole des ponts ParisTech. A l'ISC, les associations s'appellent entreprises étudiantes et font partie de la formation depuis cinquante ans. « Placés en situation de responsabilité, de création et de gestion d'activité, les étudiants acquièrent un savoir-faire professionnel », développe Jordan Gineste, secrétaire exécutif. « L'engagement associatif contribue à [leur] maturité, complète Mireille Jacomino, à leur ouverture à d'autres univers et problématiques, par exemple en menant des projets de solidarité et tournés vers l'humanitaire. »

    Un atout pour se différencier sur le marché de l’emploi

    Lors du concours 2012 de l’ISC, les candidats ont visionné des vidéos d’anciens : Guillaume Van Gaver (PDG de The Phone House) ou Canel Frichet (DG de Winamax) y évoquaient la vie associative comme un beau souvenir mais surtout une occasion d’apprentissages fondamentaux. A bien des égards, c’est une première expérience professionnelle. Les étudiants sollicitent le soutien financier d’entreprises, leur proposent des services, ils travaillent en équipe, se fixent des objectifs, ont des engagements à respecter.

    Certaines associations sont de véritables entreprises avec des budgets et des événements de premier plan à gérer comme la Course Croisière Edhec ou le Triathlon Audencia-La Baule. Les élèves peuvent aussi mettre en avant des initiatives comme l'installation de panneaux solaires au Burkina Faso (Africa Unite-Supélec).

    La participation à des associations à vocation professionnelle (clubs finance, junior entreprises, job services) comme le poste occupé dans le bureau (trésorier, président, communication) sont aussi des indications sur les ambitions et les compétences du candidat pour le recruteur.

    Témoignage

    « Une aventure personnelle extraordinaire »

    l’association Arrête de mal bouffer et le concours de cuisine étudiant les Toqués

    Pourquoi vous êtes-vous impliqué dans la vie associative ?

    Durant les oraux et dès qu’on intègre l’école, les étudiants nous parlent de leurs associations, veulent nous recruter. C’est donc au départ un formidable vecteur d’intégration et d’épanouissement dans des activités variées. Par la suite, on prend conscience du versant professionnel.

    Que propose Arrête de mal bouffer ?

    Notre devise est « Manger simple, bon et pas cher ». Le message a séduit et l’association est montée en puissance avec l’organisation de marchés sur le campus, de dîners gastronomiques à prix coûtant. Nous avons reçu le prix de l’association la plus populaire de l’école. Devant ce succès, j’ai souhaité créer un concours de cuisine. J’ai eu la chance de pouvoir arrêter les cours durant cinq mois pour m’y consacrer totalement. Le concours les Toqués a reçu deux prix du Crasy Event de L’Oréal.

    Que vous a apporté l’engagement associatif ?

    D'abord de vivre une aventure personnelle extraordinaire. M'être investi sur de tels projets fera, je l'espère, la différence aux yeux des recruteurs. Avec près de 350 entreprises démarchées, je me suis aussi créé un beau réseau. Car les sociétés qui soutiennent des associations sont là pour dénicher des talents. Attention cependant à ne pas se laisser griser et à trop se consacrer à une association au détriment de ses études.

    www.concours-lestoques.fr

    Dossier réalisé par Ariane Despierres-Féry

    en partenariat avec Le Journal des Grandes Ecoles

    Article paru dans le Parisien Economie, édition du lundi 03 septembre 2012

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