Orientation Post-Bac : un éventail de choix

Des BTS aux prépas en passant par les écoles spécialisées, gros plan sur toutes les voies possibles après le bac.

Orientation Post-Bac : un éventail de choix

    Des BTS, aux classes préparatoires, en passant par les écoles spécialisées, gros plan sur toutes les voies possibles après le bac.

    L’UNIVERSITÉ :

    Choisir la fac, c’est se diriger vers une licence (bac+3) au minimum.

    Autonomie et maturité

    sont de rigueur : personne ne vérifiera si vous assistez au cours ou si vous travaillez... Votre choix doit donc être mûrement réfléchi.

    Dans certaines filières comme AES (administration économique et sociale), les lettres, les langues, le droit ou les sciences humaines, nombre d’étudiants abandonnent dès la première année...

    Le tutorat pour bien démarrer : des pistes existent pour s'intégrer plus facilement, comme le tutorat. Les tuteurs sont des étudiants de quatrième ou cinquième année, formés et salariés par l'université. Ils aident les nouveaux venus en les initiant notamment aux méthodes de travail.

    Pensez aux licences professionnelles en 3ème année : au total, on en compte plus de 2000, dans tous les domaines... Leurs atouts ? Un stage long (trois mois au minimum), de nombreuses formules en apprentissage, une forte adéquation aux besoins des professionnels (les branches et fédérations sont souvent associées aux projets). Dans certaines filières, la concurrence à l'entrée est rude, avec parfois quatre candidats par place. En tête des secteurs porteurs, figurent le génie civil, la mécanique et l'électricité-électronique, la construction et le bois, la gestion, les ressources humaines, la finance...

    LES BTS ET LES DUT :

    Diplômes à vocation professionnelle, brevets de technicien supérieur (BTS) et diplômes universitaires de technologie (DUT) se préparent en deux ans et présentent des traits communs. Les études sont encadrées, avec un soutien pédagogique et méthodologique (en particulier dans le cadre des projets tutorés), des enseignements délivrés en partie par petits groupes... Néanmoins, ils se distinguent sur plusieurs points.

    • Le BTS se prépare au lycée, public ou privé, dans les sections de techniciens supérieurs (STS). Il s'adresse en priorité aux jeunes issus de baccalauréats technologiques (près de deux tiers de ses étudiants) ou professionnels. Il cible une spécialité professionnelle dans une branche d'activité. On dénombre plus d'une centaine de spécialités, dans quatre domaines : industriel, tertiaire, santé-paramédical et arts appliqués.

    • Le DUT se prépare dans un Institut universitaire de technologie (IUT) qui dépend d'une université. Il couvre un champ professionnel assez large : on compte 25 spécialités dans les domaines tertiaires et secondaires. Il offre un enseignement plus généraliste que le BTS. Deux tiers des étudiants en DUT sont issus de baccalauréats généraux. Au final, ce diplôme s'inscrit mieux dans la perspective d'une poursuite d'études (licence professionnelle ou licence et master à l'université, écoles d'ingénieurs ou de commerce en admission parallèle, autres écoles spécialisées...).

    D’ailleurs, une écrasante majorité (83 %) des élèves en DUT poursuivent leur formation, contre la moitié (49 %) en BTS.

    LES CLASSES PRÉPARATOIRES :

    Les classes préparatoires forment en deux ans aux concours des écoles d'ingénieurs (filière scientifique), de commerce (filière économique et commerciale) et des écoles normales supérieures (filière littéraire). Rythme soutenu, emploi du temps chargé, nombreux devoirs... Très exigeantes, les prépas nécessitent une forte motivation et de l'organisation. En cas d'échec aux concours, des universités dispensent les préparationnaires de la première année, voire des deux premières années, de licence.

    LES ÉCOLES D'INGÉNIEURS OU DE COMMERCE POST-BAC :

    Certaines écoles d'ingénieurs ou de commerce recrutent directement après le bac, sur dossier ou via un concours. Un moyen d'éviter le passage par la prépa. Les étudiants intègrent en général une « filière intégrée ». Son principe : un enseignement de tronc commun précède la spécialisation.

    Les écoles d’ingénieurs admettent des bacheliers S, parfois STI et STL ou encore STAV, selon les spécialités des écoles : agronomie, biologie, chimie, électronique, informatique, mécanique, physique...

    Les écoles de commerce recrutent surtout parmi les bacheliers généraux ES et S, plus rarement parmi les titulaires d'un bac général L (profil maths) ou d'un bac technologique STG.

    LES ÉCOLES SPÉCIALISÉES :

    Publiques ou privées, les écoles spécialisées sont extrêmement variées, quelquefois onéreuses et de qualité inégale. En trois, quatre ou cinq ans après le bac, elles préparent à des métiers qui vont de l’architecture au secteur social, en passant par le paramédical, la communication ou les arts... De nombreuses écoles d’art privées couvrent de multiples secteurs : graphisme (Esag-Penninghen, ECV...), design (Esat espace, École bleue, Créapôle...), stylisme (Esmod...), infographie (Supinfocom..), architecture d'intérieur (Académie Charpentier, Camondo...)... Outre les frais de scolarité, quels sont les critères à retenir dans le choix d’une école ?

    La sélection, garantie de l'insertion : dans certaines écoles, la sélection est rude. Pour les professions paramédicales faisant l'objet d'un numerus clausus, un concours est obligatoire. Le bac scientifique est, le plus souvent, nécessaire. Dans ces formations paramédicales tout comme dans les écoles d'art, il est fortement recommandé de suivre une année préparatoire pour affronter les concours d'entrée. Du côté du secteur social, la sélection s'avère tout aussi rigoureuse. Une première expérience professionnelle est généralement exigée. En général, les formations les plus sélectives garantissent une bonne insertion professionnelle...

    La valeur du diplôme : les écoles spécialisées peuvent délivrer des diplômes d'État (DE), notamment le secteur social et paramédical, ou des diplômes habilités par la branche professionnelle. Autre cas de figure, plus fréquent dans le domaine artistique : des diplômes sans agrément, mais dont le sérieux est reconnu par la profession. À éviter : les écoles qui décernent des diplômes sans aucune reconnaissance, ni des entreprises, ni de l'État...

    L'équipement : ces formations professionnalisantes se doivent de disposer d'un équipement de qualité et en quantité suffisante. Prudence si l'école se révèle chichement pourvue...

    FINANCER SA FORMATION :

    Vous visez une école au coût élevé ? Des aides existent, pouvant contribuer à alléger la note...

    Bourses sur critères sociaux :

    le ministère de l’Éducation nationale accorde, chaque année, plusieurs centaines de milliers de bourses à des étudiants sur critères sociaux. Attention, pour en bénéficier, il faut être

    inscrit dans une école sous contrat avec l’État ou reconnue par celui-ci

    .

    L’aide au mérite :

    elle est attribuée aux étudiants éligibles a une bourse sur critères sociaux et qui ont obtenu une

    mention « très bien »

    au bac.

    Bourses des collectivités territoriales :

    les régions, les départements ou les villes peuvent accorder des bourses d’études supérieures.

    Bourses d'écoles :

    dans les écoles hors contrat ou non reconnues, il existe des dispositifs de « bourses d’école ».

    Prêts bancaires :

    les étudiants, boursiers ou non boursiers, peuvent bénéficier d'un prêt étudiant

    garanti par l'État

    . Le montant maximal du prêt, pour l'ensemble de la scolarité d'un étudiant, est fixé à

    15 000 €

    . La liste des réseaux bancaires offrant ces prêts est consultable sur le site etudiant.gouv.fr/

    Diane Galbaud

    Dossier spécial "Après le Bac", Le Parisien - supplément éco, en date du 28 juin 2010.

    Écoles à la une

    Proposées par les écoles partenaires

    L'Ecole Multimedia
    Arts / Audiovisuel / Design
    Paris
    IÉSEG School of Management
    Commerce / Gestion / Management
    Lille