Rencontre avec Sarah Ourahmoune, boxeuse, marraine de Tous en stage : un dispositif révolutionnaire destiné aux élèves des quartiers populaires. Durant une semaine, les ados changent chaque jour d’entreprise au nom prestigieux et multiplient ainsi leurs chances de trouver leur vocation.
Pour décrocher son stage de 3 e, la boxeuse Sarah Ourahmoune (notre photo), 35 ans, marraine de l’association Tous en stage, se souvient d’une « vraie galère ». « Mon père tenait un petit resto, ma mère était aide ménagère, je n’avais pas de piston », raconte l’ex-élève du collège Gabriel-Péri à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) devenue vice-championne olympique à Rio. « Avec mes copines, on avait fait toutes les boutiques de l’avenue commerçante. Je n’avais été acceptée nulle part sauf dans l’épicerie du coin.
Une mauvaise expérience.
J’ai rangé des boîtes de conserve et lavé les sols. » Pour autant, elle en a tiré une leçon positive. « Cela a confirmé mon envie de faire des études pour avoir le choix. Parfois, quand on essuie des refus, on devient meilleur. Mais parfois, ça provoque une perte de confiance », dit celle qui est devenue éducatrice avant de réussir Sciences-po. Elle invite aujourd’hui les grands groupes à accueillir des ados des cités. « Ouvrir la porte à ces jeunes, c’est fermer la porte à l’échec, à la délinquance, ça peut transformer une vie », martèle-t-elle.
V.Md
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