Cogniticien : les missions du métier
À la fois ingénieur du futur, sociologue et informaticien, le cogniticien possède plusieurs missions, très différentes en fonction de son secteur d'activité, de l'entreprise où il travaille, mais surtout de ses clients.
Rôle du cogniticien
Très porté sur l'informatique et les sciences humaines, le cogniticien doit réussir à marier ces deux domaines pour atteindre ses objectifs :
- Réaliser une étude de la clientèle et du marché : grâce à plusieurs outils informatiques comme les statistiques ou les enquêtes marketing, il va étudier le type de consommateurs auquel il va s'adresser ;
- Étudier la psychologie des consommateurs en fonction de leur culture, de leur lieu de vie, de leurs études, de leur travail? : le cogniticien est un expert de la psychologie humaine, et il réussit à l'interpréter ;
- Adapter ses innovations en fonction du client (de ses préférences, de son âge, de ses actions quotidiennes, etc.), et créer des logiciels pour rendre une machine "intelligente" ;
- Réfléchir à long terme pour que ses innovations et produits soient les plus pérennes possible. Il est capable d'estimer l'évolution d'un secteur ou d'un consommateur pour lui proposer le meilleur produit du marché.
Qualités requises pour devenir cogniticien
Le poste de cogniticien représente le point de croisement de plusieurs matières. En ce sens, il se doit d'être polyvalent et d'avoir un bagage culturel fourni. En outre, des connaissances informatiques sont indispensables, et celles-ci se doivent d'être doublées d'une formation en sociologie et en biologie.
Son organisation doit être à toute épreuve. Grâce à celle-ci, il doit pouvoir prendre du recul quant à ses projets et avoir le sens des priorités. Il doit pouvoir gérer et organiser ses projets en fonction de différentes variables comme le temps ou les personnes avec lesquelles il travaille.
Il doit également disposer de bonnes capacités relationnelles puisqu'il travaille au sein d'une équipe qu'il doit encadrer et diriger vers des objectifs. Pour cela, il doit savoir s'adapter à ses collaborateurs et à ses clients.
Carrière et possibilité d’évolution
Accessible après des études longues et une formation d'ingénieur, le poste de cogniticien existe dans plusieurs secteurs d'activité (industrie, informatique?), et il est très demandé par les sociétés. Mais entrer dans une entreprise directement au poste de cogniticien est très rare, voire impossible. Cela est le fruit d'une évolution au sein de la société.
Après plusieurs années d'expérience, le cogniticien peut envisager un poste de directeur des recherches, de laboratoire universitaire, de chef des services d'études de recherche et développement, ou encore il peut s'installer à son compte.
Salaire brut mensuel d'un débutant
Formations nécessaires pour devenir cogniticien
Les études pour aspirer à la profession de cogniticien sont longues puisqu'elles demandent une formation en tant qu'ingénieur spécialisé. Le passage par un bac scientifique est de mise. Après cela, deux grands chemins sont possibles :
- Le premier : après le bac, l'étudiant peut intégrer une classe préparatoire scientifique aux grandes écoles d'ingénieurs puis une de ces dernières sur concours. Ces écoles sont également accessibles immédiatement en post-bac (bien que cela soit plutôt rare voire anecdotique), après un BTS, un DUT ou après le quatrième semestre d'une licence. Une fois en école d'ingénieurs, l'option modélisation est à choisir;
- Le second : s'orienter vers un cursus universitaire. Après une licence de sciences cognitives en trois ans après le bac, le futur cogniticien devra s'orienter vers un master professionnel ou recherche avec comme spécialité les sciences cognitives.
Situation du métier cogniticien
Avec l'expansion du monde numérique et l'omniprésence de l'informatique dans bien des domaines, le cogniticien est devenu un incontournable du monde numérique. Les entreprises recherchent un type de profil bien précis (l'ingénieur spécialisé en sciences cognitives), et plusieurs nouvelles entreprises et indépendants rendent le marché dynamique.
Cependant, les embauches sont encore faibles bien qu'en augmentation. La forte sélection lors des études, quelle que soit la branche choisie, rend les embauches plus difficiles, et le nombre de formations de cogniticiens peine à augmenter.