Généalogiste : les missions du métier
Le généalogiste intervient généralement soit dans le cadre d'une succession, soit dans le cadre de la vente d'un bien, soit pour une personne qui désire connaître son arbre généalogique.
A la demande des intéressés (notaire, agent immobilier, particulier), il lui est donné mandat pour retrouver les ascendants d'une personne dans le but d'identifier des héritiers ou le bénéficiaire d'un acte, par exemple.
Après obtention de ce mandat, il entreprend de lourds travaux de recherche dans les mairies et les salles d'archives sur l'histoire d'une famille, en gardant en tête qu'il est susceptible de ne rien trouver. A ce titre, il est doté d'une patience indiscutable et de compétences parfaites en matière d'investigation.
Dans sa quête, le généalogiste successoral ou familial fouille les archives, les extraits d'acte de naissance, de mariage, de décès, ainsi que tous les documents officiels concernant une famille ou une personne. Recensements, impôts... : aucun document n'est épargné par ses recherches.
Suite à ces travaux de recherche, le généalogiste peut être amené à déterminer un héritier, reconstituer un arbre généalogique pour des clients privés ou réaliser des recherches patrimoniales pour retrouver le bénéficiaire d'un bien foncier.
Il informe ensuite ses clients du résultat de ses recherches et de ses analyses, et garantit l’exactitude des données qu’il leur transmet.
Qualités requises pour devenir généalogiste
Exerçant un métier qui mêle à la fois le droit, l'investigation et l'histoire, le chasseur d'héritiers fait preuve de patience, qualité indispensable pour remonter le temps, retracer l'histoire, analyser des centaines de documents et trouver une piste. Persévérant, il doit savoir faire face aux difficultés, notamment lorsque les pistes sont faibles ou lorsque des découvertes sont susceptibles de changer le futur de ses clients. Doté d'esprit de synthèse pour regrouper toutes les informations accumulées, de culture générale pour comprendre les documents à sa disposition, de qualités rédactionnelles pour rédiger des rapports suite à ses recherches, le généalogiste est un expert de l'histoire, du droit, de l'enquête. Il se doit, à ce titre, d'être polyvalent et de posséder des compétences et des connaissances aussi diverses que variées.
Carrière et possibilité d’évolution
Le métier de généalogiste n'est aujourd'hui pas réglementé en France. Tout individu peut devenir généalogiste. Néanmoins, des connaissances en histoire, en droit, et des compétences en investigation sont souvent exigées. La majorité du travail du généalogiste lui est confiée par les notaires, en vue de rechercher des héritiers dans le cadre de successions. Les compétences et connaissances du généalogiste sont donc importantes pour permettre à ce dernier de travailler régulièrement avec des notaires. En effet, exerçant la plupart du temps sous le statut de professionnel libéral, le généalogiste doit se constituer son portefeuille de clients qui, généralement, est composé de notaires. Le chasseur d'héritiers est mobile et travaille très souvent à l'extérieur, dans des mairies, des salles d'archives, et peut même être amené à quitter la France dans le cadre de dossiers à l'international, de plus en plus répandus.
Le salaire du généalogiste est conditionné à son activité. Son statut libéral ne permet pas de définir un salaire fixe. Il peut toucher le SMIC, comme il peut percevoir une rémunération plus importante lorsqu'il est généalogiste successoral, grâce à des honoraires calculés sur chaque dossier de succession confié par un notaire.
Salaire brut mensuel d'un débutant
Formations nécessaires pour devenir généalogiste
Il n'existe pas de diplôme particulier pour devenir généalogiste puisque le métier n'est pas réglementé en France et qu'il peut être exercé par toute personne qui le souhaite. Toutefois, une formation en histoire ou en droit est fortement recommandée. La majorité des généalogistes professionnels, membres de Généalogistes de France, sont issus d'une formation en histoire ou sont juristes de formation. Des études de généalogie sont également préconisées pour acquérir les compétences et les connaissances nécessaires à l'exercice de cette profession.
De plus, une formation en langue étrangère est vivement conseillée en raison des nombreux dossiers qui exigent des déplacements à l'étranger. Les successions internationales sont en effet de plus en plus répandues.
Dans la pratique, les historiens de formation s'orientent généralement dans les travaux de recherche purement généalogiques, alors que les juristes de formation travaillent en étroite collaboration avec les notaires pour des règlements de succession.
Situation du métier généalogiste
En raison de leurs nombreux monopoles et domaines d'intervention, que ce soit en matière de succession, de vente immobilière ou de droit de la famile, les notaires ont de plus en plus recours à des généalogistes, dans le but d'alléger leur travail et de régler des successions complexes pour lesquelles les héritiers ne sont pas connus. Le métier de chasseur d'héritiers a de l'avenir, à condition d'aimer son travail et de passer du temps à acquérir des compétences en matière de recherche et d'investigation.